Protester pour Dieu, protester pour l’Homme ?
Dans le cadre la journée de lancement du processus 2017 qui conduira l’Église protestante unie de France au 500ème anniversaire de la Réforme, L‘Atelier protestant vous propose une table ronde pour interroger le mot d’ordre lancé à l’occasion de cette démarche.
Avec Antoine DURRLEMAN (président du Centre d’action sociale protestant), Corinne LANOIR (doyenne de l’Institut protestant de théologie-Paris) et Laurent SCHLUMBERGER (président du Conseil national de l’Église protestante unie de France). Cette table ronde sera animée par Séverine BOUDIER (responsable du Service télévision de la Fédération protestante de France) et sera suivie par une collation (libre participation aux frais).
(Le Christ aux outrages, Georges ROUAULT 1932)
La tradition protestante a reçu de ses Réformateurs une sensibilité particulière aux questions sociétales, économiques et politiques. La protestation “pour Dieu” y est indissociable de celle “pour l’humain”. Au cours du siècle passé, cela c’est traduit de multiples façons et dans différents contextes, entre autres par le mouvement du Christianisme social en Europe, la résistance l’Église confessante en Allemagne, un document comme Église et pouvoirs (FPF 1971), les engagements et prises de positions de l’Alliance réformée mondiale sur la question de la justice économique, le développement de la Public theology en Amérique du nord… Ces différents mouvements et expressions n’étant évidemment pas sans relation avec ceux, analogues, qui ont traversé d’autres familles spirituelles le méthodisme, les théologies de la libération…
La table ronde organisée par L‘Atelier protestant aura pour objectif de se saisir du mot d’ordre “Protester pour Dieu, protester pour l’Homme” pour interroger les liens entre ces deux perspectives. Pour le dire autrement et en quelques questions : protester pour Dieu serait-il de l’ordre du théologique et protester pour l’Homme du côté de l’éthique ? Protester pour l’Homme engage-t-il seulement la diaconie ou aussi la dimension politique ? Aujourd’hui, si l’on se demande quelle seigneurie domine notre monde, protester pour Dieu n’a-t-il pas une dimension politique ?